Le Gosse, Roman

Véronique Olmi

Albin Michel

  • Conseillé par (Libraire)
    12 mars 2022

    Coup de cœur de Pascale

    Nous sommes à Paris en 1925, Joseph bon petit Titi parisien de 7 ans vit avec sa mère
    plumassière et sa grand-mère.
    Il est orphelin de père ( Gueule cassée de la Grande Guerre ) mais il est heureux entre ces
    deux figures féminines et aimantes.
    Sa vie bascule quand sa mère meurt prématurément et honteusement des suites d’un
    avortement ; il est déclaré Pupille de la Nation parce que les services de l’Etat considère sa
    grand-mère inapte à son éducation.....C’est là que ses malheurs vont commencer.
    Il va connaître l’orphelinat, une famille d’accueil peu aimante, la prison pour enfants de la
    Petite Roquette et l’horreur d’une maison de redressement « La Colonie « .
    Seul l’espoir de retrouver son aïeule, la rencontre avec la musique et d’Aimé , un autre
    orphelin plus âgé Aimé seront ses planches de salut.
    Roman magnifique et poignant sur l’enfance maltraitée et saccagée dans des institutions
    d’Etat encore au XXème siècle, grâce à la puissance d’une écriture à la fois poétique et
    accusatrice.
    UN NOUVEAU SUBLIME ROMAN.


  • Conseillé par
    31 janvier 2023

    En 1926, à Paris, Joseph a sept ans quand sa maman meurt.
    C'est alors l'assistance publique.
    Il connaîtra la prison pour enfants et terminera son parcours à la colonie pénitentiaire de Mettray, sans jamais rien comprendre de ce qui lui arrive.
    Il se forge sa carapace pour survivre.
    Véronique Olmi sait bien raconter l'enfance.
    Dans « La Nuit en vérité » déjà elle l'avait fait avec brio.
    Liouba, Bakhita, Joseph, des enfants pour qui la vie est loin d’être facile.
    Elle entre complètement dans la peau de Joseph.
    Mais quelle horreur cette époque !
    Le pire est que ces établissements ont bel et bien existé et font partie de la face noire de notre histoire.
    Il ne faisait pas bon être orphelin.en ces temps- là.
    Comment une vie qui avait si bien commencé quand Joseph s'épanouissait dans l'amour de sa mère et de sa grand-mère peut soudain basculer dans la pire des horreurs?
    Parce que oui, être de l'assistance publique c'était une véritable horreur.
    C'est dramatique de nos jours aussi, mais d'énormes avancées ont été faites même si tout est encore bien loin d'être parfait.
    L'émotion que je n'avais pas ressentie avec Bakhita était bien présente avec Joseph.
    J'ai aimé ce petit garçon.
    J'ai aimé l'écriture qui racontait son parcours.
    J'ai passé un moment dramatique et tendre à la fois avec lui.