Poète et paysan

Jean-Louis Fournier

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    22 septembre 2010

    Tentant

    Avec la même couverture bleue foncée que son précédent livre, Jean-Louis Fournier repart sur les chemins de sa vie. Il y raconte comment l'amour a failli le transformer en paysan, lui le poète, le littéraire. Cela a, je crois, inspiré l'auteur pour trouver le titre.

    Chapitres courts, écriture nerveuse, Fournier écrit comme on décachète une enveloppe parfumée, avec la vivacité de l'aigle et l'inspiration de l'albatros, la langueur du panda et le charme d'un félin. En tout cas, c'est de cette manière que j'ouvre les enveloppes, trop rares certes, sur lesquelles mon nom est écrit en lettres manuscrites, et où on ne m'appelle pas Madame comme le catalogue La Redoute s'obstine à le faire depuis maintenant près de quinze ans, depuis ma commande, pour un cadeau à ma mère. Enfin, je disais donc que c'était avec la décontraction de l'hippopotame, la foi de l'oie pas encore gavée, la tenue d'un Percheron, la ruse d'un chat et la fidélité d'un chien que j'ouvrais les lettres. Ce qui n'a donc plus rien à avoir avec le sujet supposé. Donc, Jean-Louis écrit. Difficile pour ce livre de passer après, Où on va Papa ?, qui est peut-être le livre de ces derniers 500 jours en France. Ceux qui répondent Beigbeider sont condamnés à être privés de cocaïne pendant un temps indéterminé, et passeront le bonjour à Jean-Luc lors de leur cure. Ceux qui répondent Houellebecq devront désormais articuler quand ils parlent. Et les admirateurs secrets de Sollers ont le droit à toutes mes condoléances