Jean-Paul II, vu par...

En 1985, il a été rapporteur du synode extraordinaire convoqué par Jean-Paul II pour célébrer le vingtième anniversaire de la clôture du concile Vatican II. Il est par ailleurs membre de diverses congrégations romaines.

Quel portrait ces quelques grands écrivains français du XX' siècle nous feraient-ils de Jean-Paul II, même et surtout s'ils ne l'ont pas connu comme Pape ?

Ces quinze « clichés » « à la manière de » sont bien plus qu'un exercice de style. Ils esquissent, peu à peu, devant nous, l'image puissante et contrastée d'une figure exceptionnelle, à laquelle chacun de leurs « regards » apporte sa touche.

A la manière de Péguy, Denis Lensel évoque Jean-Paul II comme un homme de Dieu qui a dérangé les puissants de la terre par sa fidélité à l'esprit des Béatitudes, mais qui a suscité l'adhésion enthousiaste de millions de jeunes, évoquée plus loin avec une fantaisie empruntée au poète Max Jacob.

Avec la plume de Bernanos, dé Malraux et de Mauriac, ce livre présente le Pape polonais comme un résistant spirituel qui a vaincu le totalitarisme athée, tout en s'opposant au conditionnement du matérialisme pratique.

A la manière d'André Frossard, il montre l'importance capitale du rapprochement accompli avec le peuple juif, en Terre Sainte.

S'inspirant de Claudel, il campe un Pape qui obtient une rencontre fraternelle avec une Eglise orthodoxe, « pour que tous soient Un ».

A la manière de Maritain, il montre la sagesse de ce « Paysan de la Vistule » qui, au gouvernail de l'Église, suit tranquillement la Vérité du Christ, en évitant les écueils.

Dans le style de Cocteau et de Camus, il montre comment Jean-Paul II a pu ébranler le scepticisme des clercs, en étant l'Orphée d'une Église et d'une intelligentsia en proie au doute ou prisonnières d'un conformisme hostile, stigmatisé à la façon d'Ionesco.

A la manière de Maurice Clavel, il rappelle qu'il a su réveiller l'âme de la France.

Avec la griffe de De Gaulle, il souligne combien ce Pape venu de l'Est a aidé à réunifier l'Europe, de l'Oural à l'Atlantique.

Enfin, avec le regard de Saint-Exupéry, il campe un Jean-Paul II interpellé par le Petit Prince en quête de la Civilisation de l'amour, dont il faut protéger la fleur, symbole d'un idéal également exprimé dans le langage de Raoul Follereau, le « vagabond de la charité».