- EAN13
- 9782226087980
- ISBN
- 978-2-226-08798-0
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 30/10/1996
- Collection
- Bibliothèque idées
- Nombre de pages
- 294
- Dimensions
- 22,5 x 14,5 x 2,3 cm
- Poids
- 372 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- castillan, espagnol
- Code dewey
- 332.83
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La grâce du don / anthropologie catholique de l'économie moderne
Anthropologie catholique de l'économie moderne
De Bartolome Clavero
Traduit par Jean-Frédéric Schaub
Albin Michel
Bibliothèque idées
Offres
Autre version disponible
Le choix de la méthode annonce cette rupture d'avec l'historiographie ? L'élaboration de questionnaires, à partir des mots et des textes des Temps modernes, expriment les représentations des hommes de cette période sans l'écran des théories biaisées par des conceptions anachroniques. Le point d'ancrage de l'oeuvre est l'usure, ou plutôt un phénomène liéà l'usure dont l'importance avait échappé aux historiens : le problème, dans l'Europe catholique, du gain, du bénéfice, de la rétribution du prêt.
Pour le comprendre tel qu'il fut, Bartolomé Clavero soutient qu'il ne faut pas se référer à l'économie, et pas beaucoup aux contrats et au droit, mais à la philologie de l'époque, ce qui permet d'exclure des représentations alors inexistantes, celles du Marché et de l'Etat comme concepts. L'époque était dominée par la Religion, la seule vraie, la catholique. Au point de départ, il y avait bien la théologie et l'auteur rappelle la hiérarchie, ou du moins l'ordre des disciplines du savoir dans les Temps modernes : la theologica conduisait à la juridica qui elle-même faisait pénétrer dans l'oeconomica ; le droit n'était pas premier pour l'ordre social. Avant lui, il y avait la charité, l'amitié, c'est-à-dire la « bienveillance mutuelle » et la justice. À partir de là, il faut considérer la gratitude, l'intention, puis l'usure mentale. Ces principes, ces vertus dominaient l'échange et permettaient de le juger. L'intérêt économique n'avait pas sa place dans cette mentalité théologique, et le moteur du système, c'était l'antidora qui faisait du bénéfice une obligation mais « jamais juridique, toujours naturelle, c'est-à-dire première ».
La Grâce du don est un ouvrage résolument différent, à la confluence de plusieurs disciplines, qui fait des représentations mentales de l'époque le moteur-même de l'organisation sociale et économique. « En tout cas, ce grand livre qui ne ressemble à aucun autre livre d'histoire (Mais est-ce un livre d'histoire ? L'auteur ne le nie-t-il pas ?) est une contribution majeure à la compréhension de la crise que vivent actuellement l'histoire et les sciences sociales » (Jacques Le Goff).
Pour le comprendre tel qu'il fut, Bartolomé Clavero soutient qu'il ne faut pas se référer à l'économie, et pas beaucoup aux contrats et au droit, mais à la philologie de l'époque, ce qui permet d'exclure des représentations alors inexistantes, celles du Marché et de l'Etat comme concepts. L'époque était dominée par la Religion, la seule vraie, la catholique. Au point de départ, il y avait bien la théologie et l'auteur rappelle la hiérarchie, ou du moins l'ordre des disciplines du savoir dans les Temps modernes : la theologica conduisait à la juridica qui elle-même faisait pénétrer dans l'oeconomica ; le droit n'était pas premier pour l'ordre social. Avant lui, il y avait la charité, l'amitié, c'est-à-dire la « bienveillance mutuelle » et la justice. À partir de là, il faut considérer la gratitude, l'intention, puis l'usure mentale. Ces principes, ces vertus dominaient l'échange et permettaient de le juger. L'intérêt économique n'avait pas sa place dans cette mentalité théologique, et le moteur du système, c'était l'antidora qui faisait du bénéfice une obligation mais « jamais juridique, toujours naturelle, c'est-à-dire première ».
La Grâce du don est un ouvrage résolument différent, à la confluence de plusieurs disciplines, qui fait des représentations mentales de l'époque le moteur-même de l'organisation sociale et économique. « En tout cas, ce grand livre qui ne ressemble à aucun autre livre d'histoire (Mais est-ce un livre d'histoire ? L'auteur ne le nie-t-il pas ?) est une contribution majeure à la compréhension de la crise que vivent actuellement l'histoire et les sciences sociales » (Jacques Le Goff).
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
La mer, 5 000 ans d'HistoireAndré Tchernia, Pierre Anthonioz, Jacques Berlioz, Pascal Griset, André Zysberg, Etienne Taillemite, Lucie Malbos, Rogers Cans, Jean-Frédéric Schaub, Javier Teixidor, Jérôme kerlouégan, Irène Frain, Jacqueline Goy, Christine Mauduit, Yann Rivière, Patr...Les Arènes29,90
-
Race et histoire dans les sociétés occidentales (XV-XVIIIe siècle), Xve-xviiie siècleJean-Frédéric Schaub, Silvia SebastianiAlbin Michel24,90
-
Faire des sciences sociales. ComparerOlivier Remaud, Jean-Frédéric Schaub, Isabelle ThireauEHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales15,00
-
Des forteresses aux musées, Entretiens avec Jean-Frédéric et Marie-Karine SchaubPierre Daix, Jean-Frédéric Schaub, Marie-Karine SchaubAlbin Michel22,30