Le métier de gendarme au XIXe siècle
EAN13
9782753567160
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le métier de gendarme au XIXe siècle

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Comment les gendarmes, longtemps redoutés des populations, se sont-ils
intégrés à la vie quotidienne des Français ? Pour répondre à cette question,
l’auteur étudie tous les aspects du métier de gendarme départemental dans la
France provinciale du XIXe siècle : les enjeux politiques, l’organisation du
service, la sociologie des hommes, leur vie professionnelle et privée,
l’esprit de corps, les représentations culturelles. L’enjeu est de taille,
quand on sait que la gendarmerie (avec ses 20 000 hommes) reste la principale
force de sécurité du pays. À l’interface des populations – parmi lesquelles
ils vivent – et des pouvoirs centraux – aux ordres desquels ils sont soumis –
les gendarmes offrent un bel observatoire des transformations du XIXe siècle :
la modernisation des campagnes, le renforcement de l’État, le développement
d’une conscience nationale, la démocratisation, sont autant de phénomènes que
l’on peut suivre à hauteur de bicorne. L’enquête s’appuie sur une base de
données de plus de 3 000 gendarmes et sur le dépouillement de toute la presse
professionnelle. Elle s’enrichit également à la lumière des procès-verbaux,
des notes de service, des rapports préfectoraux, etc. Elle se nourrit enfin de
la riche moelle inédite des archives de la gendarmerie. L’auteur identifie
trois modèles successifs. Impérieux et parfois violent, imprégné d’une culture
guerrière, peu intégré à la société rurale, le soldat de la loi s’efface dès
le milieu du XIXe siècle. Il cède place à un militaire professionnel nettement
plus procédurier, discipliné et prudent. Les gendarmes de la fin du XIXe
siècle infléchissent cependant cette nouvelle vision du métier en se plaçant
plus franchement au centre de la société et au service du public. Le gendarme
républicain est ainsi imprégné d’une culture d’obéissance qui coexiste tant
bien que mal avec une éthique de responsabilité. À l’heure où l’on s’interroge
de nouveau sur la place et sur l’attitude des forces de l’ordre, ce livre
offre un éclairage historique qui espère contribuer au débat.
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