Pyongyang 1071

Jacky Schwartzmann

Paulsen

  • Conseillé par
    23 octobre 2023

    Corée du nord

    Le marathon ne m’a jamais attiré. Il n’y avait donc aucune raison que je lise ce livre, si ce n’est son auteur.

    J’ai été étonnée qu’il réussisse à courir 42 km avec seulement 6 mois d’entraînement.

    Mais bien sûr, je l’ai lu surtout pour le récit sur le voyage en Corée du Nord.

    J’ai aimé que le culte de la personnalité devienne très vite vomitif, que l’auteur se rende compte que le métro et le tramway qu’on leur fait prendre ne sont que des décors.

    J’ai été étonné, comme l’auteur, de découvrir des champs vides et des militaires qui plantent des sacs blancs autour des arbres.

    Comme l’auteur, j’ai regretté que son groupe ne puisse parler avec des coréens. Comme il le dit si bien, ce fut une visite au zoo où l’on regarde mais ne touche pas.

    J’ai découvert la philosophie de Juche sur laquelle s’appuie la dynastie des Kim.

    J’ai aimé l’humour de l’auteur, notamment concernant la salle du dîner à la Michel Serrault façon Cage aux folles : rose pétant.

    J’ai aimé son humour sur les sourires des Kim sur les affiches de propagande : beaucoup trop de dents trop blanches.

    J’ai aimé que ce séjour le fasse réfléchir sur notre société.

    Une citation :

    C’est fini les anciens vers qui se tourner pour obtenir les tuyaux si utiles au bon fonctionnement. Des process. L’humain n’a plus rien à voir dans l’histoire, on veut des to do list, on veut des captures d’écran. On ne veut plus des personnes avec des personnalités, mais du personnel qui ne soit personne. p.42

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’obligation des coureurs, lors de leur séjour post-marathon, de se prosterner 3 fois devant la dépouille du premier Kim.